Ça y est, l’été est installé, et avec lui sont arrivés les nombreux fruits et légumes de saison. Pêches, brugnons, cerises, raisins, tomates, etc se multiplient sur les étals des marchés, pour notre plus grand plaisir ! Et pour celui du porte monnaie et du budget ? Contrairement aux idées reçues, manger vert et pour pas cher, c’est facile.
DEVENEZ « LOCAVORES » !
Les locavores, ce sont ceux qui consomment majoritairement des produits locaux. Ils privilégient les marchés, et se fournissent auprès des producteurs locaux, d’où le nom. Mais plus qu’une simple résolution, c’est un véritable état d’esprit qui veut lutter contre la dégradation environnementale et les dérives de la mondialisation. En effet, manger local, c’est encourager l’économie de sa région, et réduire les coûts de transports et donc les émissions de CO2, ainsi que des coûts d’emballage. Favoriser les circuits courts, comme on les appelle techniquement, c’est aussi s’assurer de la traçabilité des produits, redevenue essentielle pour certains depuis le scandale de la viande de cheval. Si les locavores les plus extrêmes se résignent à ne consommer que des produits provenant de moins de 100km de chez eux, vous pouvez seulement décider de vous rendre au marché plus régulièrement, ou privilégier les produits des producteurs locaux présents dans votre supermarché.
DE NOMBREUSES SOLUTIONS PRATIQUES ET ECONOMIQUES
Nombreux sont ceux qui parient sur le locavorisme comme tendance générale de consommation pour l’avenir. Et d’ailleurs, plusieurs start-ups proposent des concepts sympas et innovants pour aider à manger mieux….et localement
- L’Amap (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) : cette solution est idéale pour les citadins. Le principe est simple : si vous ne pouvez pas rencontrer les producteurs, alors ces derniers viennent à vous ! Une fois la cotisation annuelle versée, vous recevez chaque semaine un panier de fruits et légumes à un prix fixé à l’avance, directement des mains des agriculteurs. Tout le monde est gagnant avec ce principe : le producteur est certain de vendre ses produits, et le consommateur reçoit des produits frais et sans intermédiaires. Petit plus : le panier est toujours différent, ce qui permet de découvrir et cuisiner des aliments qui sortent parfois des habitudes comme les panais ou les topinambours. Et si vous êtes étudiant, renseignez vous auprès de votre université ou école : beaucoup intègrent ces organismes et proposent des prix spéciaux pour ceux qui ont des difficultés à gérer leur budget.
- La ruche qui dit oui est une plateforme Internet qui popularise les échanges directs entre producteurs et consommateurs d’une manière alternative à celle de l’Amap. Comme son nom l’indique, cela fonctionne par ruches, à laquelle les abeilles viennent butiner. En d’autres termes, il suffit d’une personne qui crée une ruche, c’est-à-dire un réseau qui regroupe les producteurs locaux environnants. Les membres s’inscrivent sur le site, et le responsable de la ruche met en ligne hebdomadairement les produits disponibles. Les « abeilles », qui sont en fait les consommateurs, passent ensuite commande. Lorsque le nombre de commandes suffisant est atteint, consommateurs et producteurs se retrouvent pour échanger leurs produits, alors que la transaction est effectuée via le site. Cette initiative est un succès puisque 283 ruches ont été ouvertes, et 151 sont en construction à ce jour.
- Outre les fruits et légumes, on peut aussi faire fonctionner le reste des commerces de proximité. C’est par exemple le cas grâce à Localdiffusion qui aide les commerçants locaux à optimiser leur visibilité sur Internet. Le site crée une page web mobile qui renseigne emplacement, horaires, mais aussi moyens de paiements, et éventuels services proposés. De quoi redécouvrir votre quartier !
ETRE LOCAVORE MÊME EN VOYAGE, GRACE A LA CONSOMMATION COLLECTIVE
Et si on aime les produits étrangers, comment faire pour les consommer localement ? Rien de plus facile grâce à Swopera ! Ce site regroupe les voyageurs qui proposent de ramener nos produits internationaux préférés de leur destination de vacances. Ainsi, si vous avez envie de café éthiopien, il suffit de regarder si un routard inscrit sur le site ne s’envole pas pour l’Ethiopie, et demandez lui de vous en ramener. Le site est totalement bénévole et 100% gratuit. A contrario, si vous partez à l’étranger, renseignez le sur le site, et attendez d’éventuelles sollicitations. Et cela donne des idées de souvenirs ! Une belle idée de communauté autour de la consommation collective pour les adeptes des voyages, des échanges et des économies.
Suivez le détail de vos consommations alimentaires grâce à MoneyDoc : une manière simple et efficace de vous assurer que manger localement, c’est bien faire des économies !