Qu’est-ce que le crowdfunding ou « finance participative » ?
Le crowdfunding désigne un nouveau mode de financement, alternatif aux canaux traditionnels des établissements financiers, où une multitude d’acteurs apportent des fonds pour la réalisation d’un projet. La collecte de fonds se déroule dans un timing limité, où l’objectif est d’obtenir un certain montant ou de le dépasser. Les participants ne sont crédités que lorsque le projet est finalisé. Les plateformes perçoivent une commission sur le montant global collecté. Elle varie entre 5 à 8%.
A l’échelle européenne, le Royaume-Uni est le pays qui investit le plus dans la finance participative. En France, ce marché est intéressant car entre 2013 et 2014, les montants collectés ont doublé : on passe de 78,3 millions d’euros à 152 millions d’euros.
Les plateformes de crowdfunding les plus connus en France sont notamment My Major Company, Kiss kiss bank bank, ou encore Ulule.
L’exemple le plus représentatif du succès de la finance participative est celui du chanteur Grégoire avec sa chanson Toi+Moi en 2008. Grâce à la plateforme My Major Company, il arrive à lever les fonds nécessaires pour lancer son album en seulement deux mois. Les fans ayant contribué deviennent des producteurs : in fine, ils ont gagné plus de quatre fois leurs mises de départ.
Diversité des plateformes de crowdfunding
Depuis 2008, plus de 84 000 projets ont été mis en ligne. Il existe trois types de plateformes : les dons, les prêts et le capital.
D’après le baromètre 2014 de Financement Participatif France, les plateformes de prêts collectent le plus de fonds avec plus de 88 millions d’euros. Elles sont suivies par les plateformes de dons avec 38 millions et les plateformes de capital avec 25 millions.
Selon le type de plateforme, le taux de réussite diffère :
- il est quasiment sûr pour le prêt et le don sans récompense (99% de succès)
- tandis qu’il est plus risqué pour le capital et le don avec récompense (respectivement 54% et 57% de réussite).
Les dons
Il existe deux formes de dons. D’un côté, le don sans contrepartie où l’internaute apporte un certain montant à un projet, sans rien attendre en retour. D’un autre côté, le don avec contrepartie où l’internaute souhaite en échange de sa contribution financière une contrepartie en nature, par exemple, recevoir une invitation ou un produit exclusif. La contrepartie étant en général fonction du montant investi.
Paradoxalement, les dons sans contrepartie ont un taux de réussite très supérieur à celui des dons avec contrepartie : respectivement 99% pour les dons sans contrepartie et 57% pour les dons avec récompense.
Les prêts
Il existe également deux types de prêts : ceux avec intérêt et ceux qui en sont exemptés. Le bénéficiaire du prêt peut être un particulier ou une entreprise. Ainsi, la banque n’est plus l’unique interlocuteur permettant de mobiliser des fonds, les start-up ou les particuliers peuvent maintenant s’adresser aux particuliers via les plateformes de crowdfunding.
Le capital
L’internaute investit dans un projet, ce qui lui permet d’obtenir une participation notamment à travers des actions. De ce fait, si le projet est un succès commercial, il pourra recevoir légitimement un retour sur investissement.
La spécificité du projet relatif au capital est que le porteur de projet ne conserve pas toujours l’intégralité de sa propriété intellectuelle, en effet, il est possible qu’il doive en céder une partie. Tandis que pour les dons et les prêts, le porteur de projet conserve l’ensemble de sa propriété intellectuelle.
Un cadre juridique destiné à évoluer
Selon la juriste Anne Valérie Le Fur, la règlementation actuelle du crowdfunding n’est que provisoire. Elle repose notamment sur une ordonnance d’octobre 2014 qui a pour vocation de protéger les internautes tout en permettant l’essor de ce nouveau type de financement. A ce jour, les deux grandes limitations sont les suivantes :
- le prêteur est limité à mille euros par projet
- l’emprunteur ne peut emprunter plus de 1 million d’euros
Certaines plateformes de crowdfunding vous permettent de bénéficier d’une défiscalisation, veuillez donc bien vous renseigner afin de les faire valoir légitimement.
Le crowdfunding vous a séduit ? Consultez le guide du crowdfunding pour approfondir vos connaissances.
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